fbpx
acheter une voiture en italie
Apr 26, 2019

Avoir une voiture en Italie

Acheter une voiture en Italie : ce qu’il faut savoir

acheter une voiture en italie

Vous prévoyez de vivre en Italie ou vous y vivez déjà et vous souhaitez acheter une voiture immatriculée en Italie. Jusqu’ici, rien de surprenant. Mais sachez qu’acheter une voiture en Italie, la mettre à son nom et souscrire à une assurance, ce n’est pas une tâche si facile. Ça peut même devenir le parcours du combattant si comme nous, vous pensiez vivre une expérience plutôt tranquille ! Alors, avant de vous lancer, prenez quelques minutes pour lire cet article 😉

Au sommaire :

  • Acheter une voiture, les démarches
  • Changer les plaques françaises, la fausse bonne idée
  • Assurer une voiture en Italie, l’épreuve
  • Comment fonctionne l’assurance en Italie
  • Comment choisir son assurance
  • Faut-il avoir le permis italien pour pouvoir rouler ?

Récit de deux françaises qui ont galéré !

Tout d’abord, commençons par la loi Européenne en vigueur : dans les pays de l’Union Européenne, il est possible de rouler avec une voiture française immatriculée en France pendant 12 mois.
Donc en Italie, vous avez le droit de rouler pendant 12 mois mais uniquement si vous n’êtes pas résident fiscal. En revanche, si vous êtes résident fiscal dans le pays, la durée a été réduite à deux mois. La résidence fiscale c’est tout simplement le fait de payer ses impôts en Italie, d’y travailler ou d’y être installé depuis une longue durée et avoir fait la demande. Cela exclut donc les étudiants, les personnes effectuant des stages, les contrats V.I.E… (nous, pour la petite histoire, nous sommes arrivées avec un contrat V.I.E de deux ans, à bon entendeur…)

1. Acheter une voiture en Italie – Les démarches


Si vous achetez une voiture d’occasion en Italie, comme en France, il vous faudra faire le changement de propriétaire, la cession du véhicule qui se nomme en italien “voltura”. Cette “voltura” doit s’effectuer auprès de l’ACI (Automobile Club d’Italia) ou de garages ayant la capacité de déposer le dossier pour vous. Moyennant des frais évidemment. La “voltura” permettra de mettre la carte grise du véhicule en votre nom. La carte grise en italien s’appelle “libretto”. (Si vous achetez une voiture neuve, nous pensons que vous rencontrerez les mêmes épreuves que pour les voitures d’occasion, mais dans le doute renseignez-vous!).

Pour effectuer cette cession de véhicule, il faut avoir les documents suivants :

  • Carte d’identité italienne ou attestation de résidence fiscale : c’est LE point de vigilance. Pour avoir la résidence fiscale en Italie, il faut en faire la demande auprès de l’Anagrafe. Cela peut prendre plusieurs mois à partir de la date d’envoi des documents (comptez trois mois). Cette démarche ne concerne que les personnes souhaitant s’installer sur le long terme en Italie et ceux qui y travaillent avec un contrat local. La Résidence Fiscale c’est le pays de résidence où vous payez vos impôts. Vous n’êtes donc plus rattachés à la France fiscalement. C’est différent du simple “domicilio”, attention ! Une fois que vous avez la résidence fiscale, il vous est possible de faire la demande de carte d’identité italienne (valeur légale uniquement sur le territoire italien, vous conservez votre carte d’identité française pour voyager et autres formalités administratives hors Italie). Si vous êtes pressés, vous pouvez demander un certificat attestant de votre résidence fiscale pour l’achat d’une voiture. Vous sera alors fait sur le moment à l’Anagrafe un document avec un timbre fiscal qui coûte un quinzaine d’euros.
  • Codice fiscale (si vous ne savez pas ce que c’est, rendez-vous sur notre article s’expatrier en Italie, ce qu’il faut savoir 2
  • Certificat de Propriété de la voiture ou document de substitution avec la signature du vendeur qui accompagne la déclaration de vente.
  • La carte grise du véhicule et une photocopie (libretto)
  • On vous conseille d’amener votre carte d’identité française ou votre passeport.

La cession de véhicule (la voltura) auprès de l’ACI est chère. Dans notre cas, pour la passation de propriétaire pour une voiture équivalente en France vs en Italie, nous avons payé plus du double.
La bonne nouvelle, oui il y en a une, c’est qu’on a pu remarquer que les voitures d’occasion coûtent moins cher qu’en France. Alors dans le Nord de l’Italie la différence est moins importante (mais elle existe) et plus on va vers le Sud et plus les prix baissent. Ce qui au final compense le coût élevé de la carte grise.

2. Changement de plaques d’immatriculation : la fausse bonne idée


Si vous vous dites que vous allez régler votre “problème” d’achat de véhicule en changeant les plaques d’immatriculation de votre voiture française, sachez que nous aussi nous y avons pensé et ce n’est pas forcément LA bonne idée.

Dans ce cas précis les documents à fournir sont :

  • La carte d’identité française et italienne (la résidence fiscale, toujours la même !)
  • Le “codice fiscale”
  • L’auto-déclaration du véhicule
  • Certificat de Conformité Européen qui a un coût évidemment !
  • Certificat d’annulation de l’immatriculation française
  • Demande d’enregistrement
  • Certificat de contrôle technique signé et tamponné par le fabricant ou distributeur accrédité
  • Formulaire de spécifications techniques
  • Carte grise française convertie en “libretto di circolazione”

Alors, on sait pas vous, mais nous face à toutes ces démarches, nous avons gentiment vendu notre voiture en France puis on a acheté une voiture à Turin qui était déjà immatriculée en Italie. Beaucoup, beaucoup moins de tracas !

3. Assurer une voiture en Italie :
l’épreuve du feu


Acheter une voiture en Italie c’est bien, l’assurer c’est mieux !

Acheter une voiture en italie
Chef d’oeuvre de Laura

Les assurances sont chères et pour cause, les italiens conduisent comme des dingues ! Il y a aussi le fait que bons nombres de voitures sont en circulation sans assurance alors forcément dans votre propre assurance il faudra aussi vous prémunir. Après, sincèrement, cette affaire d’assurance et le pourquoi est-ce si cher, c’est un monde obscur bien “à l’italienne”. Ceci est le préambule, qui déjà ne vous rassure pas, on sait.

Tout d’abord, si vous achetez une voiture en Italie, sachez que votre bonus (ou malus) cumulé en France ne sera pas pris en compte par votre future assurance italienne. Bien entendu, la loi Européenne prévoit qu’il soit possible de le faire mais en Italie, les assureurs nous ont répondu que le bonus est lié au véhicule et non à la personne. Ce qui est totalement contradictoire avec d’autres lois sur les assurances automobiles en vigueur dans le pays (loi Bersani notamment). Un “monde obscur” on vous a dit…
Dans le cadre d’un changement de plaques d’immatriculation de votre véhicule français, alors vous devriez pouvoir “profiter” de votre bonus français. Renseignez-vous auprès de l’ACI et des assureurs avant de faire quoi que ce soit pour vous assurer que cela fonctionne réellement.

4. Comment fonctionne l’assurance auto en Italie ?


Assurance voiture en italie

En Italie, vous appartenez à des classes de conducteurs allant de 1 (les meilleurs) à 18 (dangers publics). Lorsque vous achèterez votre voiture, même si vous êtes un conducteur expert, vous serez automatiquement considéré comme un “jeune conducteur” et vous commencerez donc à la Classe 14. Et prendre une assurance à la classe 14 ça coûte cher ! Il faut compter en moyenne le triple de ce que vous auriez payé à l’année en France. A savoir qu’en Italie, il faut payer l’année entière à la signature du contrat d’assurance. Vous pouvez demander à payer en plusieurs fois durant l’année mais une commission sera prise (environ 10% de la somme totale).

Pour vous donner un ordre d’idée : pour une assurance au tiers d’une voiture dans une ville comme Nantes qui coûte environ 500 euros à l’année (avec 5 années de conduite sans accident), et bien pour le même véhicule, il faudra compter dans les grandes villes d’Italie (Turin, en l’occurence) environ 1400€ – 1700€ en Classe 14 pour l’année. Nous avons eu des devis jusqu’à 2200€… Alors évidemment, nous, nous payons plus cher car nous sommes des femmes, ça parait évident non ? (ceci n’est pas une blague).

Nous vous conseillons donc de faire plusieurs devis dans plusieurs assurances et de vous déplacez dans les agences pour expliquer votre situation et ainsi espérer bénéficier de petites remises. Les assurances en ligne sont souvent moins chères, mais si vous n’avez pas de permis italien, vous ne pourrez pas finaliser votre demande… Du moins, nous, nous n’avons pas réussi.

5. Comment choisir son assurance ?


Disons que l’assurance au tiers ou tous risques telle qu’on l’a connait n’existe pas vraiment en Italie. Il y a bien l’assurance “tous risques” mais nous n’avons même pas demandé les devis car à moins de vendre un rein et la rate, nous n’aurions jamais pu nous le permettre. Pour assurer votre voiture “au tiers”, vous allez en fait devoir choisir vos options. Les obligatoires sont évidemment celles qui couvrent les gros dommages faites à personnes tiers ou véhicules tiers. Mais là vous pouvez aussi négocier les montants, surtout lorsque l’on parle des accidents sur personnes qui se chiffrent à plusieurs millions d’euros.

acheter une voiture en italie

Ensuite, vous pourrez rajouter ou enlever des options : couverture en cas de blessures (nous-même et passagers) lorsque l’on est responsable de l’accident ? Oui ? Non ? couverture en cas d’accident avec une personne non assurée ? Vol du véhicule ? Bris de glace (si votre voiture n’est pas récente c’est non d’office !), la voiture dort dans la rue ? Oui, alors vous paierez plus cher (alors même que de toute façon vous n’êtes pas assuré ni pour le vol ni pour le bris de glace ;)) et ainsi de suite… Voilà comment le devis arrive à 1600€. A coup (ou à coût) d’options à 120€ par ci, 210€ par là.

6. Faut-il avoir le permis italien pour rouler en Italie ?


Au début pas nécessairement mais si vous comptez vivre en Italie pour une longue période alors oui. Les deux premières années conduire une voiture italienne avec le permis français est accepté (information dame de l’ACI, le 20 octobre 2018 à Turin). Deux années à partir de la date effective du transfert de votre résidence fiscale en Italie. Au-delà, il faudra penser à vous mettre en règle car si vous vous installez durablement sur le territoire italien, il vous faudra avoir vos papiers convertis en italien. Cela vaut évidemment si vous conduisez une voiture en Italie. Car si vous avez le permis mais que vous ne conduisez pas, ça n’a pas grand intérêt de s’embêter avec ça !

blog expatriation italie

En conclusion, si vous décidez d’acheter une voiture en Italie, posez-vous les bonnes questions : je m’installe sur le long terme ? Je souhaite transférer ma résidence fiscale ? Ma voiture française vaut-elle l’effort de changer les plaques ? (cela peut également avoir un intérêt si vous êtes un excellent conducteur et que vous souhaitez garder votre bonus, renseignez-vous !). Acheter une voiture en Italie et la faire assurer c’est surtout bien connaître les démarches, faire attention à ne pas se faire avoir sur les prix et prendre en compte que de toute façon on paiera tout plus cher qu’en France. D’autres conseils sur l’expatriation en Italie ? Découvrez la rubrique “Vie quotidienne” où l’on vous raconte ce qu’il faut savoir avant de s’expatrier, le système de santé, les démarches administratives… N’hésitez pas à partager votre expérience d’expat Italie en commentaires !

Ciccia&Cerva - Author

Amélie & Laura, deux françaises à Turin depuis 2016 !

You Might Also Like

Comments ( 12 )

  • GIOL Laurent

    j’ai acheté une voiture en italie car je travail en Italie et en France
    aujourd’hui cette voiture immatriculée en italie est assurée en italie
    je voudrai savoir si je peux l’assurer en france sans l’immatriculer en France

  • Barranco

    Bonjour !
    Je suis en Italie pour une année et je souhaite acheter un scooter pour mes deplacements boulot/maison.

    Devons-nous avoir absolument une attestation de résidence fiscale pour pouvoir acheter ?
    Etant la pour un an et ayant un contrat de travail français, je ne souhaitais pas faire cette démarche…

    Merci pour l’aide et super article.

    • Ciccia&Cerva

      Bonjour, à ce jour, je connais pas d’autres solutions. Si vous restez un an, essayez de voir avec votre assurance française pour assurer un scooter acheté et immatriculé en France.
      Bon séjour !

  • Veyron Roxane

    Buongiorno a tutti et merci pour ces informations. Je m’installe également en Italie dans le sud de la Campanie. Je suis venue avec ma voiture Française et j’ai commencé les démarches en France pour changer de résidence (auprès de la sécurité sociale par exemple)… Je n’ai encore rien fait en Italie n’étant là que depuis peu et n’ayant pas de travail fixe. Me conseillez-vous de vendre ma voiture directement en Italie ou en France? Sachant qu’en France je dois repasser le contrôle technique et sûrement changer des pièces onéreuses… Je suis en peu perdue et j’aimerais avoir vos conseils svp. Je vous remercie par avance.

    • Ciccia&Cerva

      Bonjour, nous pensons que cela sera difficile voire impossible de vendre votre voiture en Italie. Il faudra que l’acheteur fasse ensuite les démarches pour “l’importation” d’un véhicule français auprès des autorités en Italie et pas sûre que ça en vaille le coup. A moins que ce soit une voiture de luxe ou de collection.
      Pour vendre votre véhicule immatriculé en France, le mieux est de la vendre en France. Plus simple à tout point de vue.
      Bonne installation en Campanie 🙂

  • Tiffany CALVEZ

    Merciiiiii !
    Je suis résidente italienne et je suis en train de faire toutes les démarches pour prendre une voiture mais c’est hyper complexe au niveau des assurances ( et hyper cher).
    Idem pour le permis français en permis italien, les conversions à faire et les timing.
    Merci pour votre article !

  • Casabianca

    ça c’est de l’article!!! je m’installe bientôt en Italie, et je suis ravi d’être tombé sur votre site. C’est le plus précis et le plus clair que j’ai pu trouver. Et surtout j’oublie désormais l’achat d’une voiture Italienne…
    Un grand merci!

    • Ciccia&Cerva

      Merci beaucoup, ça fait plaisir de lire des commentaires positifs 🙂 Disons que ça dépend de votre installation, sur la durée, salarié, etc. Si on a pu vous aider à y voir plus clair, nous en sommes ravies, car faut avouer que le cas de la voiture en Italie, c’est vraiment la grosse galère !

  • Emilie Nahon

    Hello les filles, merci pour cet article qui éclaire ma lanterne… j’étais perdue dans les méandres de cette vaste question automobile! Je comptais faire immatriculer ma voiture (belge) ici, mais peut-être que finalement, je vais la revendre et en racheter une ici… Petite précision: quand vous dites que la cession de véhicule auprès de l’ACI est chère, pouvez-vous me donner un ordre d’idée? Mille mercis!

    • Ciccia&Cerva

      Ciao! Merci pour ton commentaire 🙂 Pour te donner un ordre d’idée, pour une Peugeot 307 de 2007 (vieille et pas d’une extrême puissance) ça m’a coûté 500€. A compter aussi le bollo de la région chaque année. Dans le Piémont, pour ma voiture c’est 185€/an. Changer les plaques, c’est un calcul à faire et ça dépend de ta voiture actuelle. Car la voiture d’occasion ici à l’achat est abordable (plus qu’en France par exemple) mais derrière y’a aussi d’autres coûts… C’est pas simple cette histoire de voiture !
      Bon courage et tiens nous au courant de ta décision!

  • Pingback:Partir vivre en Italie : 10 questions fréquentes | Ciccia&Cerva

  • Pingback:S'expatrier en Italie, ce qu'il vaut mieux savoir ! Partie 2 | Ciccia&Cerva

Leave a Reply to Ciccia&Cerva Cancel reply